Lyrics L’Entourage – Montréalité
Text:
Eff Gee:
Qu’est-ce j’attends pour sauter dans le vide ?
Le temps c’est de l’argent qui te rend pas forcément riche
J’veux fuir la vie des gens mais j’ai pas de plan de survie
Les heures comme des secondes, les minutes comme des jours
J’veux pas rêvasser mais je passe mon temps à le regarder passer
Ces heures comme ces secondes, ces minutes comme ces jours
Me rappellent qu’on est juste condamnés à s’effacer
On veut amour et billets tant qu’on est jeunes
On fait la fête pour oublier qu’on est seuls
Et dans ce monde de merde
Le temps je le cherche pour le tuer
Sans le trouver donc je le perds
Alpha Wann:
Y’a pas trop d’euros à piller, pas d’happy end
J’ai ni la voix de la raison ni le stylo à billets
Enfoiré observe l’instant et puis baisse d’un ton, serre bien ton slip
Depuis mes 13 printemps, je revois mes positions
Quand je tombe dans le piège d’un con, mais j’reste pimpant
P’t’être bien qu’on se lie d’amitié pour rien ça ne reste qu’un temps
J’sais que je serai le dindon de la farce mais ce sera pour te sauver si je me tèj d’un pont
Eviter la nostalgie j’aimerais connaître la méthode
J’veux crever sapé sobrement je retiendrai que la déconne
Tous les mecs savent être potes, mais en cas de galère
Qui te donnera un organe ? C’est ce qu’on appelle donner de sa personne
Deen Burbigo:
J’suis tapi dans des zones où règnent les trafiquants de drogues
On parle de manigances, c’est fatigant je dois agir en homme
Et vers nos bâtiments c’est auch pour pas dire quasiment mort
Et c’est en navigant le globe que ma pensée prend en perspective
Je rêve d’exil, enfanter sur des terres exquises
Il est temps de manger, la dalle est perceptible
Dissident j’ai fini de trembler devant un père sceptique
J’vois que ce monde est trop pénible j’y sème mes graines
L’oseille m’égaye et chaque seconde se monétise
Au fond je me fous des strass et paillettes
J’veux juste m’écarter de la merde
Et gagner de quoi faire de belles semaines au bord de mer
Nekfeu:
La goutte de pluie est comme la goutte de peinture
Elle coule devient dure au cours d’une courte vie (infinie)
Au sommet d’une cime enneigée
Une plaque de glace fond, le vent se déchaîne
Une flaque d’ombre s’échappe des bas-fonds
Au fil du temps la goutte devient fleuve
La terre devient son nid, elle façonne la roche assombrie
Jolies nuances, sa route est plein de bleus
Elle était nuisible quand elle visitait les toits ouverts
Maintenant son chemin est visible du haut des étoiles de mer
Elle est invisible quand elle reflète pas le ciel
Sans cesse rejetée par sa mère, sans cesse guidée par son atmosphère
Jazzy Bazz:
Est-ce que tu imprimes ? Toutes les erreurs ont un prix, au bout de 17 ans
Ou 10 secondes après, nous on a pris des chemins différents
De ce monde abstrait, tuer le temps c’était distrayant
Mais refaisons la paix, nous recevions présent tristement
Marre d’engloutir ma joie, ouais je sais qu’avec le temps
On oublie le visage et on oublie la voix
Pénible évidence qui figure dans nos gueules de bois
J’profite de mon heure de gloire avant la minute de silence
Avant que j’en parle au passé, la vie c’est instable
D’un coup, t’embrasses le pavé et on passe le balai
La routine s’installe, chaque jour un grain de sable
La mort peut être un désert comme une plage de galets