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Médine – Trône

Singers: Médine
song cover

Lyrics Médine – Trône

Text:

Si je pars à l’abattoir j’irais comme un lion
En rugissant pas en bêlant comme un mouton
Je suis pas le sauveur du monde
Rien qu’un démineur qu’on a pris pour un poseur de bombes

Le rap est mort, vive le rap !
Les forumeurs crient à qui le ravivera
Qui le raffinera ? Qui s’affirmera
À prendre fermement les rames d’un navire en rade ?
Je suis qu’un auteur qui prend de la hauteur
Et chaque fois que je tombe sur la radio j’en ai des hauts de cœur
Je suis fils de boxer d’une ville de dockers
J’espère un sort meilleur que Docteur Dre junior
Moi j’ignore beaucoup plus que tu ne le penses
Et je ne gagne pas autant de thunes que je n’en dépense
Comme tout rappeur je vie au dessus de mes moyens
Un millier d’euros pour soigner mon image royale (royale)
Une paire de Jordan pour la mort de son père
Je roule en Touareg pour me souvenir de mes ancêtres
Je lie l’utile à l’agréable car l’un n’empêche pas l’autre
Tout en sachant que l’argent ne fait pas l’homme
Fils d’Adam que le Coran mentionne
J’ai l’âme en titane, une plume en adamentium
Et je parfume au musc ma barbe de Merlin
Lorsque l’actualité s’asperge d’eau de Guerlain

Tout le monde veut rapper mais est ce que tout le monde doit ?
Tout le monde veut gagner mais est ce que tout le monde pourra ?
Tu veux ressembler au rappeur tendance ?
Chante ces couplets devant un miroir déformant
Tout le monde veut rapper mais est ce que tout le monde doit ?
Tout le monde veut peser mais est ce que tout le monde fait le poids?

Trop de postulants pour peu de place
Une poignée d’élu au jeu du trône musical

Si on scie la branche ou l’on est assis
C’est qu’on est pendu au même arbre qu’Holiday Billie
Que le mensonge donne des fleurs mais jamais de fruits
Alors j’écris ma vie dans des vergers de béton gris
La plume dans les mitaines, je traine dans les studios miteux
Loin du Midem et de ceux qui se prennent pour des demi-dieux
Pour une sortie dans les bacs
J’regarde le calendrier maya, pas les dieux du stade
Saleté d’époque à la gloire des lil thug
Tout le monde veut chanter, même l’UMP s’est mise au lip dub
Y a plus de transformistes que de transformers
Moi je plis les salles du Trabendo au Transborder
Je regrette le temps de la DeLorean
Des skate-boards volants et des aurores boréales
Où le MC le plus méritant était le lauréat
Non pas parce qu’il avait la fortune de L’Oréal
L’or est àl, y a qu’à tendre l’oreille boy
Moi j’en ai ras le bol des licences et des choré, ah!
Je veux du rap sale moi, je veux du khattar
Qui ne blague pas comme Omar ibn al-Khattâb
Alors je bave des litres quand je baffe la lead
Dans une cabine pleine de naphtaline
Avis de tempête sur les bouffons
Goûte au supplice des plumes et du goudron

Tout le monde veut rapper mais est ce que tout le monde doit ?
Tout le monde veut gagner mais est ce que tout le monde pourra ?
Tu veux ressembler au rappeur tendance ?
Chante ces couplets devant un miroir déformant
Tout le monde veut rapper mais est ce que tout le monde doit ?
Tout le monde veut peser mais est ce que tout le monde fait le poids?
Trop de postulants pour peu de place
Une poignée d’élu au jeu du trône musical

Moi j’ai ma part de conneries
Le cœur endolori par un mouvement de mongolerie
J’en gol-ri car c’est tout ce qui nous reste
Et j’espère stopper le rap avant que ça soit lui qui m’arrête
J’assure ma carrière en visant plus haut que l’octave de Mariah Carey
J’ai rien d’un Baudelaire, ni d’un Sting, je suis qu’un pilote de ligne qu’on a pris pour un pirate de l’air
Qui dans la bouche a de la foudre ? Qui a vu le jour ?
Qui de l’œuf ou de la poule ? Qui a la coupe ?
Qui est le fou ? Qui tuera le fourbe ?
Moi Salsa m’a dit avant tout gagne la foule, alors je plis ça sur un beat de bitard sah haleine de blizzard couplets dark side
Ici c’est Médine Records :
Pour trouver ma voie j’ai pas eu besoin de vocoder

Ici c’est Médine Records, avis d’tempête sur les bouffons
«Ici, ici je pousse mon dernier cri»
Alors j’écris ma vie dans des vergers de béton gris
Ici c’est Médine Records, avis d’tempête sur les bouffons
Le rap est mort, vive le rap !
Alors j’écris ma vie dans des vergers de béton gris