Lyrics Hayce Lemsi – Guettes
Text:
À 17 000 lieues sous les mers bico, l’insomnie est devenue banale
J’vagabonde dans les odeurs nauséabondes, des longues rues de Paname
J’descend cette avenue qu’j’connais par cœur
Pas à pas longe le parc où l’on retrouve des seringues par terre
J’aperçois c’bosseur qui compte pas payer sa vie par cred’
(«Guettes») Les p’tits courent la morve au nez, shoes trouées, Mr Freeze entamés, doués pour le vol, ils dansent sur des pares-brise enflammés
Et les p’tites fleurs fanées, peroxydées mèches polis s’enfuient la nuit pour s’exhiber, persister dans la michtonnerie
Guettes cette mineure en galère avec deux fils à nourrir
Je la vois zehef de regagner son F2 triste à mourir
Ici, les travelos résident on les laisse pas vivre dans l’calme
On leur rappelle le Brésil avec des pénaltys dans l’crane
Guettes la vieille qui promène son chihuahua
Le noi-chi archi déter qui livre des sushis sur sa Yamaha
Le p’tit qui prend d’la menthe pour yema
L’ancienne te-tê du ter-ter qui s’est repenti parmi les frères et s’est rié-ma
Ça rime à rien d’rester dehors sans faire d’oseille m’a dit c’khey
Qui n’a cessé de tourner comme la Terre autour du Soleil
Mon arrondissement, mon état d’âme
J’vagabonde dans les odeurs nauséabondes des longues rues de Paname
Bico je cherche le sommeil «dans tout Parisse»
Tous les jours de la semaine «j’veux faire mes valises»
Insomniaque en mode veille «la chance des mains nous glisse»
Cannabis dans les veines «j’vais faire danser la police»
Guettes l’ivrogne qui de mauvais sky se nourrit
Qu’on retrouve à l’aube en train d’mi-dor au coin d’une ruelle pourrie
Guettes l’avare, sale bâtard, il taxe des garos comme un tox’
Alors qu’il a des dizaines de milliers d’euros, de l’héro dans un box
Guettes ce puceau frustré qui rêve de ken’ depuis des lustres
Brusqué, par ses potes qui lui conseillent une timp’ à Brux’
La salope fait des saltos pour un sac Dior ou Versace yo
Guettes cet étudiant, qu’avait de grandes capacités
Qui voyait grand, c’était le bico le plus clean de sa cité
Mais les grands, l’ont incité à sortir l’nez des bouquins
Pour mettre celui des loss dans le tos-ma 100% bolivien
Guettes le vendeur à la sauvette qui s’fait souvent soulever
Juste sous l’nez de ce SDF, ancien soldat de l’union soviet’
Mon arrondissement, mon état d’âme
J’vagabonde dans les odeurs nauséabondes des longues rues de Paname
Bico je cherche le sommeil «dans tout Parisse»
Tous les jours de la semaine «j’veux faire mes valises»
Insomniaque en mode veille «la chance des mains nous glisse»
Cannabis dans les veines «j’vais faire danser la police»
Guettes ce footballeur, le talon plâtré, cloîtré chez lui nuit et jour
Pris d’peur de n’plus pouvoir taper dans la balle de sa vie
Vise le mendiant qui depuis dix ans n’a plus d’maison
C’est une drogue de vivre au dépend d’autrui chaque saison
Guettes la pouki ligotée dans le coffre de l’Audi TT
Qui a mis sa fierté d’côté juste pour quelques semaines de liberté
Une tain-pu s’fait embarquée, un mec enfile sa cagoule
Quand un bico s’fait buter, les médias s’en battent les couilles
Guettes ce hagoun qu’a rotte-ca c’litron juste pour fumer
Qu’a remboursé l’double, s’est fait cafouiller dans la foulée
Guettes ce mahboul qu’a pas laissé les keufs le fouiller
Les a braqués, jusqu’à ce que clic boum l’un deux l’a douillé
Guettes la p’tite bourge, dont les parent se sont jamais souciés
Qu’on retrouvera sous la douche, une heure après s’être suicidée
Guettes ce gosse de 12 piges qu’écrit 10 sons par semaine
Sans l’savoir il deviendra l’célèbre Hayce Lem’
Bico je cherche le sommeil «dans tout Parisse»
Tous les jours de la semaine «j’veux faire mes valises»
Insomniaque en mode veille «la chance des mains nous glisse»
Cannabis dans les veines «j’vais faire danser la police»
Eh j’échangerais bien mon matelas de plume contre un sommeil de plomb
Hayce Lem, flow interdit c’est là que je puise l’inspi’
Eh, tous les chemins mènent à l’insomnie