Lyrics IAM – 21/04

Text:

Crois-tu être plus propre que moi, que ce serait mieux s’ils étaient
Autres que moi, faut croire que c’est ton heure, avril, vas-y,allez, croque ce mois
Y en aura plus après, ici bas, c’est comme le close combat
Rien n’a changé, même discours, toujours les roses qu’on bat

Où est ce qu’on va ? Nos convictions expirées
Trahis par nos pairs, savent ils qu’ils seront les premiers à s’faire virer ?
J’me trouve là et la leçon brute que j’en ai retiré
C’est qu’ce pays est une grosse pompe qui rêve de s’faire cirer
J’veux pas voir nos gosses à genoux en G.A.V
Devant les fils à Broussard, putain, mais qu’est ce qu’ils ont à voir dans tout ça ?
J’ai pas l’sang bleu gars, j’suis issu d’une famille modeste,
Immigrés d’Naples, malheureusement prompts à retourner nos vestes
Ça parait simple, on n’a pourtant pas d’mal à faire commerce
La vie c’est ça, regarde comment nos pères et mères conversent
Electrochoc, maintenant admire en c’point nos forces convergent
Mentalité d’résistant face à celle de grosses concierges
J’garde le cap, garde ton putain d’camembert
Il rime avec mer et charter, ça t’gène, moi j’t’emmerde
Vivre ici, tu crois pas qu’c’est bien la chance qu’on a
Mais moi j’suis cash, et pas question pour ça de vendre mon âme
J’braque mon arme, mon stylo et sa bave saumâtre
J’prie mon maître pour qu’il éclaire ceux qui sont dans l’coma
J’m’assume, végète pas dans une fosse jaunâtre
Mes gosses : honnête croisement d’un douez et d’une sauce tomate
Ouais s’connaître, on joue perso quand eux frelatent
Le masque tombe, eh v’la la masse, là on doit tous combattre
Ça leur pète à la cabessa comme une sale grenade
J’refuse d’laisser 1 cm de plus à c’t’engrenage

Y a toujours pas d’inclinaison d’nos corps
Entends c’manifeste, le jour noir qui suit la demi victoire des gros porcs

Comme si nos racines plongeaient jusqu’à Sodome et Gomorrhe
Que l’encre âcre, atteste la justesse de nos gestes
Y a toujours pas d’inclinaison d’nos corps
Entends c’manifeste, le jour noir qui suit la demi victoire des gros porcs
Comme si nos racines plongeaient jusqu’à Sodome et Gomorrhe
Que l’encre âcre, atteste, manifeste

Depuis ce jour même l’air à l’air empoisonné de nouveau cloisonné
A défaut d’raisonner on veut emprisonner le trône à raisonner
Le bouc émissaire désigné, ça suffit plus de nous isoler
J’ai vu mon reflet s’égosiller chantant la haine contre lui-même
Ça file la nausée 400 ans de chaînes, ils ont rien mémorisé
Ils taffent en place à la mairie donc ils se croient décolorisés
Dans l’sillon creux ils veulent nous voir ruisseler
Et en nous y poussant espère que l’un d’eux, dira laissez-les !
C’est bien le genre de laquais qui tiendrait le fouet pour les négriers
Prêt à rapatrier l’horreur pour quelques poubelles grillées
Ils parlent d’honneur et de cœur, de mots qu’ils ont oubliés
Comme l’île de Gorée, confirmant l’adage, diviser pour régner
Potentiel dévalorisé, confiance volatilisée, principe atomisé
C’est l’retour du temps des colonisés, traitant leur peuple de pas civilisé
En fait ce qu’ils visent, c’est être un bon boy comme ils disaient, en milieu autorisé

Amenez vos camisoles, vos cames isolent pas nos pensées
Vous aurez pas l’rôle d’ceux qui vont nous enfoncer
Alors qu’on sait tous c’qui c’est passé dès 33, détrompe toi
Y a rien qui change, Hitler aussi est passé droit avec voies
La voix du peuple, la voix maudite, celle qui tue l’humanité
L’expression, la diversité, c’que sont nos cités
La voix d’ceux qui veulent qu’la paix meure
Qu’on s’divise pour nos couleurs, pour qu’revive le Führer
Faut croire que vous êtes lâches, en plus, tous autant que vous êtes
Ceux qui pensent qu’le mal s’résout par le mal peut-être
Là y’a plus d’peut-être, ils ont voté pour un facho
C’est pas un vote contestataire quand on connaît Dachaux

Y’a toujours pas d’inclinaison d’nos corps
Entends c’manifeste, le jour noir qui suit la demi victoire des gros porcs
Comme si nos racines plongeaient jusqu’à Sodome et Gomorrhe
Que l’encre âcre, atteste la justesse de nos gestes
Y a toujours pas d’inclinaison d’nos corps
Entends c’manifeste, le jour noir qui suit la demi victoire des gros porcs
Comme si nos racines plongeaient jusqu’à Sodome et Gomorrhe
Que l’encre âcre, atteste, manifeste