Lyrics IAM – Rêvolution
Text:
Révolution à la seule condition qu’on garde en mémoire qu’elle constitue un rêve d’évolution
La révolution est sur les rails et on prie
Ça ne sert à rien de nous demander son prix
Ils ruinent tout pendant que nous on construit
Nos rêves d’évolution
La rêvolution
Nos rêves d’évolution
La rêvolution
Parler d’avenir à quoi bon si on fait du sur-place ?
Figé statue de glace que le soleil efface
Bouger, c’est ça l’astuce c’est le mouvement perpétuel
Et peu importe si le vent change de camp : j’entends laisser le temps au temps
C’qu’on nous vend c’est l’immobilisme. Surtout on bouge pas
On pense pas et si la chance nous vise, on la tente pas
La case, le métro, le taff, le taff, le métro, la case
Le pion doit rester pion alors sur nos cases, il pose des cages
Dur de toucher les nuages quand l’esprit est en béton
Comment tu veux regarder le ciel quand t’as la tête dans le guidon ?
Pendant que sur la grande place, parade leurs idées rétrograde
On se regarde de travers, on va même se faire des croche-pattes à la première occas’
Ah ça, on sait le faire tout seul
On a besoin de personne pour finir écrasé au sol
On trouvera toujours quelqu’un à blâmer, ça c’est facile
Comme ça, on leur mâche le travail : eux n’ont qu’à rester assis
Comme un vieux pain rassi, nos vies s’effritent chaque jour un peu plus
N’attends pas le bus, on sait tous qu’y aura pas de bis
Y a trop de vice dans les cœurs pour qu’on puisse parler d’union
Trop de craintes, trop de peur, trop de haine, trop de plombs
Trop de vide, ça laisse la place au nocif
J’ai fouillé dans chaque buisson, j’ai pas trouvé d’solution
J’ai donc rejoint le camp de ceux qui rêvent évolution
Ce n’est pas le grand, ni le puissant qui nous fait lever tôt
Ni l’amour abusé pour les métaux
On peint les jours noirs comme on colorait les rames du métro
Et récitait les poésies du ghetto
Ce n’est pas le grand, ni le puissant qui nous fait lever tôt
Ni l’amour abusé pour les métaux
Mon Dieu prend-nous en pitié, j’en vois de partout c’est trop
Plein de gens en bois comme Gepetto
Fuck ces haineux et ces rageux fâcheux quand le rap-jeu
Perd son «u» pour devenir du rap-je
Tout comme le pays perd son A-triple
Mon triple-H pète la matrice, les schmitts vite agitent la trique
Dites-leur qu’sans boulot les gens s’occupent
À inonder les villes de vert partout : c’est la Saint Patrick
Le monde c’est pas des gentils puis les vilains qui trafiquent le haschich
Ton candidat, il mange du bakchich
On avait le choix ouais : vivre comme des frères
Ou crever comme des cons. On a coché la deuxième
C’est la corde qui nous guette comme au Tennessee
Alors j’viens comme Tête de brique, apporte tes Némésis
On va coiffer ce bordel d’un sachet en plastique
Toi et ta nostalgie, nos foutus passés fantastiques
C’est c’qu’on mérite : on est en vie et on périt
Et on chérit pour l’équité, chacun veut son shérif
Le bon MC c’est donc un mec qui bastonne une bonne comm’
C’est remporter la course à la phrase conne
Un flow classique brownstone tu captes pas le sens de mes rimes ?
Va les trouver classés à monstre.com
Le train vers le futur attend, j’ai déjà mon ticket
La révolution est dans les cœurs, ce n’est pas compliqué
Ils réduisent le rap, on veut le rendre colossal
Pied dans le vécu, les fils de prolo savent
Ce n’est pas le grand, ni le puissant qui nous fait lever tôt
Ni l’amour abusé pour les métaux
On peint les jours noirs comme on colorait les rames du métro
Et récitait les poésies du ghetto
Ce n’est pas le grand, ni le puissant qui nous fait lever tôt
Ni l’amour abusé pour les métaux
Mon Dieu prend-nous en pitié, j’en vois de partout c’est trop
Plein de gens en bois comme Gepetto