Lyrics Lefa – Insomnie
Text:
Abou Tall:
Une vie, mauvais garçon fait des pompes et des tractions
Ça bibi que des cachetons, de la tise dans le flacon
Tu m’as mis dans la mouise, mon ami, ce n’est pas bon
C’est le bif’ qui divise : soustractions, fractions
Ça ne lave pas les pêchés, de vendre le savon
Tu crois quoi ? Me la mettre, à moi ? Tu n’es pas, pas con
Tu mens grave, tu ne m’aimes pas, attends, refais-la-moi : action
Ton cœur est un glaçon
Je n’en veux pas, que puis-je en faire, à part le mettre dans ma boisson ?
Ton amitié ? Poison
Absent quand les mois sont durs, présent à la moisson
Ouvre les yeux, regarde donc autour de toi
Qu’est-ce que les gens ne donneraient pas pour la gloire ?
La rue, c’est pas du cinéma, nan, nan, nan, nan
C’est le hebs qui t’attend ; Sésame, ouvre-toi
C’est la mula, mula, mula, comme d’hab’
Qui nous a, nous a rendus comme ‘a-ç’
C’est la mula, mula, mula, comme d’hab’
Qui nous a, nous a rendus comme ‘a-ç’
Ah, et j’ai donné, donné de moi, tu l’as effacé de ta mémoire
Étant donné que je n’ai pas de rancœur, j’ai pris sur moi
On a zoné et re-zoné dans le quartier pour la monnaie
Si je pouvais recommencer, je le referais encore une fois
Aller taffer ? Y’a pas d’espoir : «Pas de diplôme ? Allez, va là-bas»
Moi, j’pense à autre chose qu’à vos intérêts, allez, va là-bas
On m’a demandé d’abandonner ma culture, j’comprends pas
J’dois m’insérer ou bien m’faire insérer ? Allez, va là-bas
Respect, éducation, porter c’que t’as dans le caleçon
Rester vrai, c’est rester fier de c’qu’on est
C’est pas parce qu’on est d’origine modeste qu’on doit l’être, Tall
Lefa:
Yo, j’garderai les yeux ouverts jusqu’à c’que j’ai plus sommeil
J’creuserai l’écart dans l’temps additionnel
Le ciel est encombré, j’vois plus l’sommet
Et le téléphone veut plus sonner
Plus sonner ; j’ai fait l’tri dans mes contacts et j’ai fourré l’nez
Dans ma compta, putain, j’regardais pas les cuenta
La thune arrive à pieds, repart en bécane, difficile de rester calme
Quand ça creuse dans le bide, ouais, gros appétit, j’veux du sang, j’suis pas vegan
Non, j’suis pas vegan, non, j’suis pas né calme, hyperactif devant les caméras
Depuis qu’je tiens sur mes canes, depuis qu’j’ai compris le mécanisme
Et j’suis pas né noir, j’suis pas né pâle ; l’impression faut qu’je répare
Quelque chose que j’ai même pas cassé ; Marine, j’vois pas de quoi tu ‘les-par’
Et j’me fais peur, mon cœur est en acier, j’ai besoin d’quelques rénovations
Suffit pas d’le foutre à la machine pour faire partir les mauvaises actions
T’as décidé d’faire bande à part : moi, j’suis complètement d’accord
Mais rends les clés de l’appart’, que j’ferme complètement la porte
Dans la capitale, ça jette son fric comme du papier toilettes
Avant d’sortir, ça prépare les accessoires pour l’après-soirée
Malheureusement, j’connais bien l’envers du décor ; le temps passe et laisse sur les corps
Des traces indélébiles, l’envie d’compter les billets peut rendre un peu débile sur les bords
Il est minuit, j’suis dehors, merde, le temps, c’est de l’or ; rongé par la frustration, j’ai tant de remords
J’en dirai pas plus, d’t’façons, pour ça, il m’faudrait plus qu’un son
J’suis putain d’sombre, ouais, putain d’sombre depuis les premiers bulletins scolaires
Putain d’sombre, j’peux piquer des putains d’colères, attiser les potins d’commères, Fall