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Médine – Démineur

Singers: Médine
Albums: Médine – Démineur
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Lyrics Médine – Démineur

Text:

J’démine, ils me prennent pour un poseur de bombes
Ils nous prennent pour de sombres démons
J’écroule les murs pour faire des ponts
On ne lira pas mon nom sur les monuments du monde, j’démine

Ce n’est pas un exercice
J’ai coupé le fil bleu, sauvé la mise au pays de l’élitisme
Pour qui les colonies ne sont que des litiges
Un pays qui, pour le biff’, tue des civils, déstabilise la Libye
Qui importe le conflit ? qui complique les rapports ?
Qui crée du repli et du communautarisme ?
J’connais aucun gars qui s’est dit «je vais m’auto-ghettoiser»
J’arrêterai d’parler d’quartier quand l’Élysée sera détribalisé
Qui a déclenché le plan vigi-primate
Ce racisme primaire qui nous transforme en vigiles de Primark
Ce qui motive la haine, c’est ce que l’audimat aime
On n’innocente pas le petit Ahmed avec un «#NotInMyName»
Il paraîtrait qu’les douze premiers jours de janvier
Indiqueraient le temps des douze prochains mois de l’année
2015 a débuté comme les dix plaies d’Égypte
Et terminera gouverné par des inéligibles

J’démine, ils me prennent pour un poseur de bombes
Ils nous prennent pour de sombres démons
J’écroule les murs pour faire des ponts
On ne lira pas mon nom sur les monuments du monde, j’démine

J’démine, ils me prennent pour un poseur de bombes
Ils nous prennent pour de sombres démons
J’écroule les murs pour faire des ponts
On ne lira pas mon nom sur les monuments du monde, j’démine

Ce n’est pas une fausse alerte
J’ai coupé le fil blanc, sauvé les cols-blancs et les hauts salaires

Le patronat leucoderme, celui qu’on enferme dans les locaux
Le mister Montgomery Burns qui surexploite les Oncle ben’s
C’est à peine caricatural re-frè
J’veux pas d’une rue Karim ou Thuram, c’est vrai
À la postérité j’préfère hériter d’un bon poste
Mais être aussi d’une autre patrie fait de toi un moins bon patriote
Alors on vivote, de petits trafics en petits jobs
Tabac Al Fakheer et petites drogues
C’est jamais pire que c’que les Enarques escroquent
Que l’employeur embauche, que le bailleur nous loge
Si on brûle nos voitures c’est qu’on a l’syndrome de Münchhausen
Ce régime peu paritaire qui nous voit comme des Boko Haram
Aux dernières nouvelles au Carlton de Lille y’avait pas beaucoup d’Arabes
Ceux qui solutionnent la crise en vendant leurs mairies aux racistes
Désolé de t’apprendre que la France ce n’est pas la méritocratie

J’démine, ils me prennent pour un poseur de bombes
Ils nous prennent pour de sombres démons
J’écroule les murs pour faire des ponts
On ne lira pas mon nom sur les monuments du monde, j’démine

J’démine, ils me prennent pour un poseur de bombes
Ils nous prennent pour de sombres démons
J’écroule les murs pour faire des ponts
On ne lira pas mon nom sur les monuments du monde, j’démine

Ce n’est pas un canular
J’viens dénuder le dernier fil couleur écarlate
La mère patrie à la République nauséeuse
Car elle pense que c’est ses enfants, qui lui rend les règles douloureuses
Elle n’est plus à notre service, elle veut du citoyen servile
Qui se noie dans le sang du Christ et s’enracine dans les champs de vigne
Persuadée que sa mémoire est dans l’pinard et la cochonnaille
Et qui voit la diversité comme un porno inter-racial
Y’aura jamais de remigration, comme y’aura plus de riches en ZEP
L’imaginaire de la nation, c’est comme dans les bouquins de Houellebecq
Beaucoup d’fantasmes à propos de causes que l’on a nous même créées
Et qui confondent les Droits de l’Homme avec Cinquante Nuances de Grey
Nous étions venus pour désamorcer l’engin explosif
Nous étions vêtus de combinaisons marquées «co-exist»
C’est pas l’bruit des bottes qui effraie, mais le silence des pantoufles
Démineur au rapport j’ai coupé le fil bleu blanc rouge

Album

Médine – Démineur