Lyrics Vald – Rappel
Text:
Eh, t’sais, ce monde est cruel
Ce monde est cruel
Et, comme j’suis bleu-blanc-rouge, je suis Crips et finalement Blood
Fait qu’ce monde est bruel
Ni se nourrir, ni se loger n’est gratuit, j’crois qu’avec ça j’ai tout dit
Ce monde est cruel (ce monde est cruel), ce monde est cruel
Pas manger, ça fait mourir, et j’suis habitué au chauffage
Tes besoins vitaux sont payants, t’as compris la prise d’otage
Depuis tout p’tit dans la merde, tu sais qu’il faudra mailler
Au moins un peu pour l’loyer, au moins un peu pour grailler
Depuis tout p’tit dans la merde, on t’apprend à travailler
Personne va t’ravitailler à l’œil, personne va s’apitoyer, ma gueule
Ce monde est cruel (ce monde est cruel), ce monde est cruel
Et j’peux développer encore, j’te l’fais sans aucun effort
Pour travailler, donc pour manger, on t’prend à trois ans, on t’lâche à vingt-cinq
Tes meilleures années, si tu pars avant, tu démarres en bas de la pyramide
Et tu fermes ta gueule, tu fais les pires des tâches, tu gravis les étages au ralenti
Tu tapines en stage, t’es sous-payé et on t’oblige à sourire (merci)
Car c’est une chance (merci) déjà d’être là avec tes vieux diplômes
Hein ? Bon, parlons des diplômes (oh non)
Personne n’est sûr mais fais-le quand même pour la sécurité
D’ailleurs, toute ta vie, pense à sécuriser, même si t’amasse ne dépense pas
On sait pas c’qui peut arriver, hein, tu peux mourir, c’est vrai
Mais, si c’est pas l’cas, tu peux souffrir du manque, être interdit par ta banque
Et, ça, ça fait peur (et, ça, ça fait peur), ouais, les banques, ça fait peur (ouais, les banques, ça fait peur)
Des banques privées s’enrichissent, des pays s’endettent
De tout petits groupes très riches face au reste du monde
Face au bétail, face à la masse de salariés sans tête
N’oublie jamais qui gagne quoi lorsque tu taffes
Si ça te fâche et qu’tu veux plus, n’oublie jamais qu’tu manges plus
Si c’est pas d’l’esclavagisme, c’est quand même pas vraiment très humaniste
J’emploie des mots à m’faire sucer la bite. Ce monde est cruel comme se faire des amis
C’monde est cruel comme tenir sa racli, déjà faut l’avoir, faut passer les tests
Je sais qu’sans le rap, je referais partie des quatre-vingt-quinze pour-cents des garçons
Qui n’ont qu’une ou deux filles dans leur vie parce qu’ils sont pas très beaux, parce qu’ils sont pas très riches
Et même pas vraiment drôles donc un peu invisibles, hmm, hun
J’f’rai pas d’généralité mais, franchement, les meufs sont res-du
Le gentil garçon que j’étais s’en souvient dans son lit, j’ai douté de tout, merde
À m’en couper le cou, j’étais sûr d’être le ‘blème
La preuve en est, j’me suis amélioré, et c’est maint’nant qu’on m’aime
C’est pas des lol, j’ai dit «deviens génial», deviens spécial, ah ouais, dans l’pire du pire
Tu pourrais trouver quelques fétichistes, ce monde est cruel, il te reste le cynisme
Tu ne nais pas dans l’amour, enfoiré, on t’éduque à la honte, on t’éduque à la haine
On s’habitue à tout, on t’apprend qu’être aimé se mérite
Il y a bien longtemps de ça, deux être ailés sont venus, qu’ils nous ont créés
Qu’on les a déçus, qu’ils nous ont maudit comme le peuple élu, hein
Qu’au moindre péché, t’es bon pour l’enfer, une éternité de flammes et tortures
Fais doucement le sexe, fais doucement le rap et trie tes ordures, eh
Il faut qu’tu sauves la planète parce que, c’est sûr, c’est ta faute
Té-ma ton pot d’échappement, eh, té-ma ton déodorant, hmm
Tu mets l’carton dans la verte, la pollution, c’est ta faute et, l’réchauffement, c’est la chatte à ta mère
Ce monde est cruel (ce monde est cruel) et culpabilisant (et culpabilisant)
Ce monde est cruel (ce monde est cruel) et abrutissant (j’ai du vocabulaire)
On t’donne pas les armes pour voir la magouille, on t’donne Chalgoumi et Vincent McDoom
Même Sylvain Durif, du divertissement pour tous les profils, que tout l’monde s’amuse
Toute info’ a son contraire, personne ne veut qu’t’y vois clair
T’es du complot ou du-per, hein, eh
Toute info’ a son contraire, personne ne veut qu’t’y vois clair
T’es du complot ou du-per
Ce monde est cruel (ce monde est cruel), ce monde est cruel (ce monde est cruel)
Et j’ai tellement de chance à côté des autres, j’trouve ça tellement cruel, hein
Comment ça ? Dieu donnerait de la chance, du talent à certains, pas à d’autres ? Ça, ça m’rend parano
Je sais plus si j’me suis entraîné, si, tout ça, j’le mérite, si l’univers était avec moi ou si ça fait dix ans que j’me bats
Avec Merkus, avec Suikon Blaze, avec tous ceux qu’ont rejoint l’navire à l’occas’
Et qu’ça fait seulement quelques mois qu’on brasse, brasse
En vrai, je sais pas comment ça se passe, en vrai, je sais pas qui maintient le cap
Si ça vient de moi, si ça vient de là
Ce monde est cruel (ce monde est cruel), ce monde est cruel (ce monde est cruel)
Faut changer les choses, si c’monde est cruel, c’est sûr qu’y’en a d’autres
J’remercie les anges, j’remercie les autres, hein, j’remercie les miens, remercie les vôtres
Ce monde est cruel, j’remercie quand même, merci pour tout (quatre minutes vingt, j’rallume un oint-j)
Wow, eh, ouais, eh, hey (c’est bon, c’est fini, hein)
Ce monde est cruel et, comme j’suis bleu-blanc-rouge, je suis Crips et finalement Blood
Fait qu’ce monde est bruel