Текст Orelsan – No Life
Текст:
Une semaine en cours, les yeux bloqués sur la pendule
Un samedi soir, 5h du mat’, du whisky-Coca sans bulles
Un Posca dans l’bus, pour marquer ton territoire
La même histoire depuis trois ans avec la même meuf que tu kiffes sans plus
Un fils de pute de patron qui mérite qu’on lui crache à la figure
Perdu entre les bonnes meufs intouchables, les beaux gosses populaires
Les p’tits bourges prétentieux, les gamines rebelles trop vulgaires
Plus d’air, entre les parents, les profs, c’est difficile
Envie d’mettre le feu après un conseil de discipline
Un village paumé qui pue l’cafard
Tu passes tes soirées à boire ou à fumer, au parc ou au lavoir
C’est pour les poissards, les chats noirs, les brassards numéro 13
Ceux qui portent la malchance sur les plâtres ou sur les prothèses
C’est pour les anorexiques et les obèses
Ceux qui dorment tout l’temps comme des narcoleptiques, ceux qu’ont pas d’objectifs
Qu’est-ce qu’on s’en branle du futur quand on comprend pas l’présent?
C’est pour les gens différents, les feignants, les déviants
C’est d’plus en plus dur, c’est d’plus en plus stressant
Pour les névrotiques, les alcooliques, les boulimiques
Qu’est-ce qu’on s’en branle du futur quand on comprend pas l’présent?
C’est pour les gens différents, les déviants, les feignants
On sait même pas c’qu’on cherche vraiment
Ceux dont les neurones s’court-circuitent, quand «self-défense» rime avec «courir vite»
Impossible de dire «je-je-je-je t’aime» sans bégayer
Tu t’rendors cinq minutes après l’heure où tu t’es réveillé
Tu vis dans les dessins animés, les BD
Ton équipe, c’est toi et les figurines de tes persos préférés
En stress, quand ta meuf est déréglée
Tu repenses à toutes les fois où t’aurais pu cracher sans faire exprès
La vie suit son cours, de la NES à la PSP
Une planche de skate, une paire de rollers
Une génération pleine de chômeurs en quête de bonheur
T’attends l’déclic qui t’rendra riche et célèbre
Jusqu’à c’que la réalité vienne briser tes rêves
Un flash, un paquet d’clopes, un paquet d’feuilles, un paquet d’Haribo
En attendant d’passer du Rapido au Casino
Vidéo hardcore face à la mort, film de boules avec des animaux
C’est pour les schyzos, les no-life, les gizmos
Qu’est-ce qu’on s’en branle du futur quand on comprend pas l’présent?
C’est pour les gens différents, les feignants, les déviants
C’est d’plus en plus dur, c’est d’plus en plus stressant
Pour les névrotiques, les alcooliques, les boulimiques
Qu’est-ce qu’on s’en branle du futur quand on comprend pas l’présent?
C’est pour les gens différents, les déviants, les feignants
On sait même pas c’qu’on cherche vraiment
Ceux dont les neurones s’court-circuitent, quand «self-défense» rime avec «courir vite»
Un préservatif, impossible de bander
Un mois d’attente avant d’se faire dépister : les nerfs à vif
Besoin d’musique pour s’évader, besoin d’vrais artistes
Besoin d’adrénaline, virées nocturnes, toutes les tains-p’ font les mêmes tarifs
Tu vis pas dans la même matrice, ta place est dans un canapé
Du mal à draguer, la face ravagée par l’acné
Plus de temps sur la touche que sur le parquet
L’impression d’être invisible, prêt à tout pour te faire remarquer
Des plans d’vengeance, des gens sur ta liste noire
Tes hobbies c’est sortir et traîner dans ta ville le soir
Une bande de perdants qui rêvent d’aventure comme les Goonies
D’un idéal féminin moitié pute, moitié soumise
C’est pour les filles intelligentes, et celles qui croient que j’plaisante
C’est pour les ados d’soixante et les femmes de treize ans
J’représente ceux qui refusent de grandir, ceux qui rêvent de s’enfuir
Et surtout ceux qui voient où j’veux en venir
Qu’est-ce qu’on s’en branle du futur quand on comprend pas l’présent?
C’est pour les gens différents, les feignants, les déviants
C’est d’plus en plus dur, c’est d’plus en plus stressant
Pour les névrotiques, les alcooliques, les boulimiques
Qu’est-ce qu’on s’en branle du futur quand on comprend pas l’présent?
C’est pour les gens différents, les déviants, les feignants
On sait même pas c’qu’on cherche vraiment
Ceux dont les neurones s’court-circuitent, quand «self-défense» rime avec «courir vite»