Текст Youssoupha – Alléluia / 1989
Текст:
Partie 1 : Alléluia
Yeah
Han, han
Prims Parolier
?
Bomayé Musik
Han, han, yeah
J’peux te chanter qu’on se connaît mais en fait, on s’connaît pas
J’viens d’là où on meurt de jalousie plus que de choléra
J’aime bien chanter pour les thunes mais j’suis le meilleur en pe-ra
Ajoute un peu d’auto-tune que je devienne chanteur d’opéra
Nouvelle pompe, ouvrez les guillemets, arrêtez de filmer, j’ai fui le rap car j’étais le prompt parmi les Pigmés
Parfois, on parle en rime mais souvent, on parle en chiffres
Pour eux, je reste une énigme comme un Ramadan juif
En Afrique, je n’suis pas expat’, je me donne en spectacle, extase, on a vendu du shit mais jamais d’ecsta’
On perd avec honneur, polémique ; je sais c’que ça fait d’être un looser : j’suis supporter des New York Knicks
Fais ton truc sur ton trajet, jamais pour les gens, ici, on commence par t’encourager en te décourageant, poto
Ils nous disaient qu’on avait tort, on les a bouyave
Mon putain d’rap n’est jamais mort, alleluia
Haha, yeah, han, alleluia, haha
Mon putain d’rap n’est jamais mort, alleluia
Yeah, haha, han, alleluia
Yeah, han
Mon putain d’rap n’est jamais mort, han
Entre le soleil et le dark, man, la colère et les blagues, man
J’suis bipolaire, certains m’appellent Proust, d’autres, Batman
Pas de solutions dans nos rues quand les condés frappent mal à part chanter la révolution à la Tracy Chapman
Bien sûr que je m’échappe, man, à des kilomètres, j’fais du rap, man
Noire musique, je n’ai pas de maître, musique nègre, ça rend nerveux
Il faut l’admettre, pas besoin que quelqu’un m’aide, trop re-noi pour gagner aux Victoires de la musique de merde, mentalité jamais prête, toujours coupable, je plaide
Rarement dans leurs festivals donc on fait des concerts au bled, quand même
De toute manière, on punit, j’veux ma peine sans modèle unique, la bannière des États-Unis, la Sacem de Carla Bruni
La galère n’est pas un progrès, faire d’la merde n’est pas un projet
J’fais la guerre jusqu’à la prochaine, ma grand-mère est sur ma pochette
Guette pour quelques potes, c’est garant, parfois, on se porte garant, mais l’rap, c’est pas toujours marrant, fais gaffe, on est pas tes parents
J’vais bombarder dans mon police, placardez pas mes acolytes
On préfère plaider la folie plutôt que d’aider la police
Sur quelques coups, c’est plus un flow, c’est une fontaine
Prochain album déjà en écoute sur un iPhone 13, putain
On fait ça black indépendant, jeunes débrouillards
Mon putain d’rap n’est jamais mort, alleluia
Haha, han, cata, cata, cata
Partie 2 : 1989
C’est fini, là ? Vas-y, mets l’autre face. T’as pas l’auto-reverse ? Genre, t’as pas l’auto-reverse ? T’es une galère, toi. Ce genre de, ce genre de Zaïre 1989
Yeah, le buzz et les palabres, j’ai pas besoin d’com’
Refrain en lingala, j’ai pas besoin d’codes
J’ai beaucoup d’orgeil, tous les dollars, je recueille mais un jour dans mon cercueil, j’aurai pas besoin d’coffre
Pas besoin d’cote, pas besoin d’frime ; si Dieu m’escorte, j’aurai pas besoin d’fric
Pour changer la donne, que les rageux me pardonnent, je suis seul pour cet album, je n’ai pas besoin d’feat
Pas besoin d’clique, de colombes dans mon rêve, pas besoin de flics, de colons dans mon bled
Dieu aux Congolais, nos richesses se terminent
Les diamants sont éternels, boy, pas la ?, gamine
Alors on crie, on prie ; être grand, c’est aussi être incompris
C’est pour mes reus’ et mes racines, 1989, auto-reverse dans la machine
Han, lyriciste bantou
Lyriciste bantou, lyri-lyriciste bantou
Lyriciste bantou, lyri-lyriciste bantou
Lyriciste bantou, lyri-lyriciste bantou
Lyriciste bantou