Lyrics IAM – Fiya
Text:
Premiers pas sur la scène dans la fosse, ça crie
Bébé dans l’flow pète comme un gun
Saute, tout le monde saute ! Pop pop !
Forme et style, fond et sens
Joue avec le verbe comme personne le sait
Pas de justice donc pas de paix
Egalité. En réalité
Les grandes phrases, on les aime absolument
Si elles valent aussi pour le terrain vraiment
Pas seulement sur le fronton des monuments
Evolution sans rémission
Quand on parle du burkini, on ne parle pas de Burkina
Quand on parle de république, on ne parle pas de coup d’état
C’est comme parler de séisme en oubliant ses répliques
On vient convertir les sceptiques, les éclairer, réchauffer leur climat
Nous on s’pose patient, pile à la croisée des icebergs
Surtout garder le cap sur le phare sans ça on va se perdre
Superman punch, dark, sans la cape, mes lyrics aspergent
Le beat , j’braque sur l’vrai rap, ta merde échoue sur la berge
Tant d’rêves avortés dans les barges, de corps sans vie sur les plages
Si l’ascenseur est social, il ne montera jamais à l’étage
Entre les pétages de plomb, les cases, les barreaux, les pages
Ma vie j’écris ambiance électrique, vite, on les tase
Tout comme Tom, il veulent nous barricader tous dans les cases
Fuir ? Les p’tits chevauchent les dos des pétasses comme les ailes de Pégase
Et ça gaze dans les grosses caisses, nous on s’place sur la grosse caisse
À nos cou, pas de grosses laisses, monstre comme au Loch Ness
Noir, sombre, darkness, Saian, Supa, j’troue l’beat
J’suis un dragon asthmatique : j’tousse et j’fous l’fiya
On te ramène le feu comme Bear Grylls
Les grandes phrases, on les aime absolument
Si elles valent aussi pour le terrain vraiment
Pas seulement sur le fronton des monuments
Evolution sans rémission
J’rappe six pieds profonds, un flow par litre
J’perds ma liberté d’expression en cherchant Charlie
Les principes en charpie, ils aimeraient bien nous charcler
Mais le crew qui s’présente vient ouvrir un nouveau chapitre
J’entretiens avec l’état une relation tarifée
Fier, scarifiée, vrai, j’suis d’ceux qui foutent la merde au gala d’charité
Je clash hommes, femmes : j’suis pour la parité
J’te parle cash, j’ouvre les portes, j’crache la qualité avant la quantité
Nous quantifier ? Comment le pourraient-ils sans même nous regarder ?
Comment pourraient-ils voir cette bête qui dort au fond de nos rétines ?
Ici, on mène la lutte, vu ? Qu’espérer ne plus ?
Avoir une rue à son nom, et que les pigeons, les chiens chient dessus
Est, ouest, le nord suit le sud. J’ai du lyrics
Garde tes wesh wesh et j’échange la fréquence si t’as envie d’sucre
Ils parlent de conséquences avant les causes je cogne le beat Traverse le mur du son, on passe entre les fissures
Pile sur le temps, on tombe, bardés de phrases acides
Gant noir au poing, chaque jour on assassine des phrases faciles
On se trompe pas de cible et on baissera pas le rythme
Combien de lions se sont transformés en toutou docile ?
Je ferai une grande boucherie halal rue solférino pour le kiff
De les écouter six mois, tourner les débats dans le vide
Et troquer le fond pour le buzz, poser nos culs dans un box
Des accusés condamnés sans preuves
Premiers pas sur la scène dans la fosse, ça crie
Bébé dans l’flow pète comme un gun
Saute, tout le monde saute ! Pop pop !
Forme et style, fond et sens
Décrit nos vies comme dégun le fait…
Joue avec le verbe comme personne le sait
Pas de justice donc pas de paix
Egalité. En réalité
Les grandes phrases, on les aime absolument
Si elles valent aussi pour le terrain vraiment
Pas seulement sur le fronton des monuments
Evolution sans rémission